- salopiot
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• 1866; de salop♦ Fam. Salaud. ⇒ saligaud.Synonymes :- salaud (populaire)⇒SALOPIAUD, SALOPIOT, subst. masc.A. — Familier. Individu, enfant sale. Synon. saligaud. La gueule d'un petit salopiot en train de s'en fourrer jusque-là (RICHEPIN, Flamboche, 1895, p. 73). Si on restait dîner à Monte-Carlo? comme on est, tout dégoûtants, en petits salopiauds? (COLETTE, Entrave, 1913, p. 29).B. — Synon. de salaud. Si on vient alors te dire... de bien des endroits divers: « Courtial n'était qu'un salopiaud, la pire des charognes! Un faussaire! Y avait pas deux ordures comme lui... » que répondras-tu Ferdinand? (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 450).REM. Salopin, subst. masc. Synon. fam. de galopin, salopiaud (supra). Quant au vieux troglodyte, (...) son rôle est épisodique, et, pour le jouer, (...) « j'ai un petit salopin de dix-huit ans, dans mes élèves, qui fera tout à fait préhistorique! » (COLETTE, Vagab., 1910, p. 81).Prononc. et Orth.:[
]. ROB. 1985: ,,la forme salopiat, employée par les Goncourt, est peut être due à une erreur de transcription``; Lar. Lang. fr.: -piaud ou -piot ,,on trouve également les formes salopiat (...), salopin sous l'influence de gamin``; -piat pourrait être influencé par galapiat. Étymol. et Hist. 1866 salopiaud (DELVAU, Langue verte, 2e éd. ds Fr. mod. t. 33 1965, p. 228); 1878 salopiot (RIGAUD, Dict. jargon paris., p. 306: aussi salopiat). Issu, par substitution de suff., du subst. salopiau « id. », dér. du subst. salope; suff. -iau, v. -eau. On trouve aussi salopiaud « salaud » en 1852 (HUMBERT, Nouv. Gloss. genevois ds PIERREH.). Le -d final est prob. dû à l'infl. de salaud. Fréq. abs. littér.:11.
❖♦ Familier.1 Petit sale. ⇒ Saligaud. — REM. La forme salopiat, employée par les Goncourt, est peut-être due à une erreur de transcription.1 Victor lui parlait dans le nez, l'appelant goujat, brute, salopiot, et croque-miteux.M. Aymé, la Vouivre, p. 129.2 Vieilli. Salaud (avec un sens fort).2 C'était encore la faute de ces sacré nom de Prussiens. Elle avait dû se trouver seule, sans le sou, crevant de misère, car on avait certainement pillé son mobilier.« Ah ! les salopiauds ! »Maupassant, le Lit 29, Pl., t. II, p. 179.
Encyclopédie Universelle. 2012.